Réunion du mardi 13 octobre 2020

À l'Inspection Académique du Havre

Réunion en la présence de :

Mme NIANG-FOUQUET, adjointe à la mairie en charge de l'éducation
M. BOIS, directeur de l'éducation à la Mairie du Havre

Mme ALCINDOR DAASEN, remplaçante de M. DJEMMAL
M. DECOOL, DAASEN
Mme DE PETRA, inspectrice académique Le Havre Nord Ouest
M. PINEL, inspecteur académique Le Havre Nord

Mme SABATIER, principale adjointe du collège René Descartes
Mme CORLOUER, principale-adjointe du collège René Descartes
Mme ROUAULT, principale du collège Claude Bernard
M. STRETTNER, principal du collège Jean Moulin

Mme CORNOU, directrice de l'école Jean Zay
M. SLYSZ, directeur de l'école Paul Langevin

Mme BATOCHE et Mme ALU, représentantes de parents d'élève Paul LANGEVIN

M. DANG NGOC CHAN, représentant parents d'élèves Jean ZAY et Claude BERNARD

M. NOUET, représentant des parents d'élève du collège Théophile GAUTIER

Présentation par les parents de l'historique, des constats et de leurs propositions

Après avoir informé de l'existence du site https://quelcollegepournosenfants.fr, nous indiquons le point de vue des parents sur les collèges publics de secteur : un niveau scolaire faible, un sentiment d'insécurité lié aux quartiers dans lesquels sont implantés ces établissements et une position géographique défavorable pour y accéder, notamment via les transports publics.

Nous rappelons que depuis plusieurs années, aucune passerelle n'existe entre les écoles et les collèges.

Le collège est vraiment le point sensible : les parents mettent leurs enfants dans le public en primaire et au lycée (Claude Monet, François Ier) mais le privé reste un choix privilégié pour le collège (très majoritairement pour l'Institution Saint Joseph).
Mme Cornou nous informe que pour la rentrée 2020, des 65 élèves de CM2 en 2019-2020, 44 enfants sont allés dans le privé et 11 dans le public. Parmi les élèves allant dans le public, 6 ont bénéficié d'une dérogation avec une situation « cocasse » : 2 dont les parents ont demandé à être à Théophile Gauthier pour éviter Claude Bernard et 2 ont fait la démarche inverse. Trois des enfants étaient sur liste d'attente pour l'Institution Saint Joseph car leurs parents ne voulaient pas qu'ils aillent dans le public.

De ce constat, nous souhaitons faire plusieurs propositions :

  • communiquer davantage auprès des familles sur la situation réelle des collèges publics
  • recréer des passerelles entre les établissements à partir de projet pédagogique
  • faciliter la mobilité vers les collèges des élèves des écoles primaires.

Problématiques soulevées et actions en cours

Mme ROUAULT explique que leur difficulté est la méconnaissance du nombre d'enfants de ces écoles dépendant de leur collège, ainsi que la multiplicité des écoles primaires d'origine. M. SLYSZ ajoute que de la même manière, les élèves de Paul LANGEVIN sont ventilés dans dix collèges (4 privés, 6 publics). Par conséquent, faire des actions ciblées est difficile.

Il est évoqué que les directeurs·trices transmettront ces données aux principaux·ales.

Nous revenons sur la nécessité que les parents et enfants aillent dans les collèges de secteurs (des portes ouvertes furent mentionnées) en précisant toutefois que ces temps doivent être organisés sur des horaires accessibles à une très grande majorité de familles (pas de visite à 16h30 comme ce fut le cas pour Jean Moulin la saison passée).

Concernant la communication, nous rappelons qu'il ne faut pas tout baser sur les dispositifs particuliers (classes bilangues, classes à horaires aménagés musique, danse, théâtre…) mais aussi penser aux enfants et aux parents qui ne souhaitent pas s'inscrire dans ce type de dispositif.
Nous signalons que les établissements publics mettent en avant l'aide aux enfants en difficulté et que cela est une bonne chose mais qu'ils oublient de mettre également en avant des dispositifs pédagogiques qui proposent des aides aux élèves quels que soient leurs niveaux.
Des précisions doivent être apportées par l'Éducation Nationale auprès des parents pour que l'idée de "réussite éducative" s'inscrivent autant dans le public que dans le privé, idée non perçue aujourd'hui par les parents pour les collèges publics de secteur.

Mme CORLOUER explique qu'après les vacances de la Toussaint, un professeur d'espagnol et un professeur d'allemand seront détachés 9 heures dans chacune de nos deux écoles Langevin et Jean Zay. Cela est possible grâce au dispositif cité éducative qui permet une réorientation budgétaire et a pour objectif de rassurer sur la qualité des cours du service public.

Mme CORNOU dit que cela est bien mais insuffisant pour faire basculer un choix. Il faut également que les enfants se déplacent au sein des collèges et pour cela il faut financer les transports.

À ce sujet, Mme NIANG-FOUQUET nous dit qu'elle étudiera la question concernant le transport entre les écoles et les collèges. Nous insistons sur la participation active de la Mairie sur la mobilité des enfants, sujet central dans nos réflexions et actions.

Mme ALCINDOR entend la nécessité de mieux communiquer sur les établissements scolaires publics pour rassurer les parents en leur montrant la pertinence de l'offre publique de la primaire jusqu'au lycée. Il faut donc commencer à établir les liens depuis le CP et faire se déplacer enfants et parents dans les collèges.

Nous rappelons l'intérêt de convier tous les acteurs concernés et que chacun puisse prendre connaissance au préalabe des autres participant⋅e⋅s.